Mon trésor...

Si la vie a su me servir en coups durs, certains dont on ne se relève jamais complètement, elle a aussi mis sur ma route, ironique, cette femme qui sait à ce point être fille, femme et mère. Juste assez d’ironie pour que je sache que c’est elle, la Vie, qui mène la danse, et juste assez d’espoir pour que je décide de continuer, malgré l’absence de but, pour elle, pour cette route qu'elle rend belle de son consentement à moi. Cette femme inespérée accepte mon regard sur la femme, et cette même femme aimante, joueuse et patiente se prête à mes tâtonnements amateurs en matière de photos coquines, cette soif que j'ai d'elle jusque là. Cette photo, là, ci-dessus, c’est à la fois elle et moi, elle et mon regard sur elle, elle, cette femme si longtemps cherchée, tant espérée, cadeau à mes gourmandises. J’aime son corps évoqué là, dans cette naissance de sein gauche, à la rondeur tant désirée, première clé, premier pas d'un processus de renaissance à soi qui l'a amené jusqu'à moi. J'aime ce flanc qui court en ligne de crête et se coupe d’un pli à la taille, délicieux. Oui, j'aime à la folie ce divin petit plis, plein de charme et de féminité, mignon, sensuel, espiègle, banal pour celui qui regarde sans voir, bijou pour moi, équilibre subtile, à lui seul impudique et charmant, intime et discret, faisant envie, évoquant le fruit, la douceur et le plein plus que la plastique froide. De ce petit plis adoré, vénéré, où j’aime à poser mains et bouche (et j’aime que la photo parle de lui, vraiment), l’on repart ensuite en courbe arrondie à peine marquée par la contrainte de la culotte à nœuds, vers les hanches là encore tout en femme. En contre-lignes, en immédiat second plan, le bras gauche court et déstructure ce jeu de lignes courbes... L’arrière plan hors focale laisse malgré tout voir cette statuette de guerrière médiévale, à genoux, attachée mains dans le dos et casquée, bibelot de ma table de nuit. Notre chambre. Une belle fin d’après-midi.